Hyperhidrose

L’hyperhidrose, ou excès de transpiration, représente une gêne non négligeable qui peut altérer considérablement la qualité de vie. Elle est le plus souvent idiopathique, c’est-à-dire sans aucune cause trouvée.  

Qu’est-ce que l’hyperhidrose ?

 

 

La sueur est produite par les glandes eccrines et apocrines et s’évacue par les pores de la peau sous l’action du système nerveux et musculaire. L’augmentation de la transpiration peut être liée à une élévation de la température corporelle, à une émotion ou à un stress.
On distingue l’hyperhidrose généralisée, qui nécessite alors la recherche d’une cause organique, et l’hyperhidrose localisée, qui est souvent primaire. 

  • L’hyperhidrose localisée se définit par une sudation excessive sans cause apparente, avec au moins deux des critères suivants :
  • bilatérale et symétrique ;
    survenant au moins une fois par semaine ;
  • âge de début inférieur à 25 ans ;
  • arrêt de la sudation la nuit ;
    antécédents familiaux.

    La localisation axillaire est la plus fréquente, suivie par les mains, les pieds et le crâne.

Quels sont les moyens thérapeutiques permettant de lutter contre l’hyperhidrose ?

  • Anti-transpirants locaux à base de chlorure et d’hydroxychlorure d’aluminium
    Ionophorèse
  • Oxybutynine (Ditropan)
  • Toxine botulique
  • Les micro-ondes (Mira-Dry), qui délivrent une énergie
  • électromagnétique externe entre le derme profond et l’hypoderme, créant une thermolyse et détruisant les glandes sudoripares eccrines et apocrines.
  • La sympathectomie thoracique, qui est chirurgicale, provoque un arrêt complet de la sudation de la partie supérieure du corps par section du nerf sympathique au niveau thoracique.

Quel est le mécanisme d’action ?

Après avoir éliminé une cause étiologique, une évaluation de la sévérité est réalisée par un test de Minor. 
On applique alors une solution iodée sur la zone testée, puis de l’amidon de maïs. Les zones d’hypersudation sont mises en évidence par une coloration noirâtre, contrairement aux régions peu humides qui apparaissent plutôt marron. 
D’autres mesures d’évaluation peuvent être réalisées (test de gravimétrie, score HDSS).
Délimitation de l’ensemble de la zone atteinte où l’on trace des lignes tous les 2 cm, horizontalement et verticalement, formant ainsi des carrés de 2 cm.

Injection intradermique :
100 à 125 UI de Dysport ou 50 UI de Vistabel par aisselle ;
250 UI de Dysport ou 70 à 100 UI de Vistabel par paume.

La séance d’injection peut être légèrement sensible. Une crème anesthésiante peut être envisagée pour les mains ou les pieds. Les études médicales sur cette thérapie ont montré l’efficacité de ce traitement. La durée d’efficacité de l’injection varie de 6 à 18 mois. Il a été prouvé que la répétition des injections augmente la durée d’efficacité du traitement en raison de l’altération de la repousse neuronale.
Les résultats apparaissent dès le 5ème jour.

Quelles en sont les effets secondaires ?

 

 

Quelles en sont les contre-indications ?

  • Grossesse
  • Maladie d’origine neuromusculaire : myasthénie – myopathie – SLA – Syndrôme de
  • Lamber Eaton
  • Hypersensibilité à la toxine ou à l’un de ses excipients
  • Infections ou inflammations sur les points d’injections
  • Prise d’anticoagulants – antibiotiques de la famille des aminosides – curarisants – antipaludéens – immunosuppresseurs